Avant de reprendre la suite de nos balades photographique, voici la réponse que j'ai reçue le 18 février par messagerie suite à la demande de moratoire publique sur l'exploration/exploitation du gaz de schiste.
Bien évidemment il s'agit d'une réponse groupée rédigée par son cabinet.
"Madame, Monsieur,
J’ai reçu plusieurs milliers de méls attirant mon attention sur les problèmes environnementaux posés par l'extraction de gaz de schiste et me demandant que soit mis en place un moratoire (pétition n° 1). J’ai rédigé une réponse courte qui vous a ensuite été envoyée automatiquement. J’ai reçu plus de 200 réponses individualisées puis, très vite, plusieurs milliers de méls identiques (pétition n° 2). En parallèle, les médias ont relayé vos inquiétudes. Ces très nombreuses réactions témoignent que nous partageons une passion commune pour l’environnement et je m’en réjouis.
J’ai lu personnellement chaque mél individualisé et bien entendu les pétitions. Vous comprendrez bien que ma réponse sera collective.
Une abondante information est disponible sur le site Internet du ministère de l’écologie et du développement durable (www.developpement-durable.gouv.fr) à la rubrique « énergies et climat », en particulier sur les procédures et les garanties qu’elles apportent, sur les permis accordés et les demandes en cours d’instruction avec la cartographie associée et sur les énergies renouvelables.
Le gouvernement a décidé de lancer une mission d’inspection sur les gaz et huiles de schiste afin d’être éclairé sur les enjeux économiques (dans le monde et en France), sociaux et environnementaux. Le rapport sera public (rapport d'étape le 15 avril, rapport final le 31 mai). Vous pourrez prendre connaissance du communiqué de presse et de la lettre de mission à l’adresse www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=20901
La ministre de l'écologie et du développement durable et le ministre de l'industrie et de l'énergie ont obtenu ont réuni jeudi 10 février les industriels détenteurs de permis de recherche de gaz ou d’huiles de schiste. Il a été convenu que :
- pour le gaz, il n’y aurait aucun forage et aucune opération technique de terrain avant la remise du rapport final,
- pour les huiles, il n’y aurait aucun forage avant la remise du rapport intermédiaire et aucune fracturation hydraulique avant la remise du rapport final.http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=21191
- pour le gaz, il n’y aurait aucun forage et aucune opération technique de terrain avant la remise du rapport final,
- pour les huiles, il n’y aurait aucun forage avant la remise du rapport intermédiaire et aucune fracturation hydraulique avant la remise du rapport final.http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=21191
Je vous invite à cliquer sur les liens de cette lettre, maintenant que vous avez été éclairé sur les réalités de cette exploitation, vous lirez avec plus de recul la langue de bois de nos dirigeants.
Vous constaterez sur le premier lien que le site est très beau, que le ministère s'inquiète de notre santé. Dans "énergie et climat", vous pourrez lire un très bon article sur la qualité de l'air... Qualité de l'air... Aucune information sur les tonnes de micros poussières envoyées dans l'atmosphère pour chaque puit d'exploitation du gaz de schiste... Par contre, je dois avouer ne pas avoir trouvé "les procédures et les garanties qu’elles apportent, sur les permis accordés et les demandes en cours d’instruction avec la cartographie associée ". Si vous trouvez, je suis preneur du lien dans les commentaires.
Le second lien, tout aussi intéressant, vous emmène sur le communiqué de la ministre concernant la mission d'inspection sur le gaz de schiste et huiles de schiste. Je vous conseille la lecture du pdf en fin d'article, définissant la lettre de mission. Il faut garder à l'esprit le nouveau code minier, lequel transforme de manière quasi systématique les permis de prospection en permis d'exploitation...
Le dernier lien vous permet de constater que les ministres sont très heureux du bon état d'esprit des industriels qui sont très contents... Une belle réunion entre les exploitants et le gouvernement, mais sans aucun élu local ou institutionnel. Toujours le souci de transparence...
A ce sujet, une information très intéressante donnée par la ministre elle-même, sur la dernière vidéo de cette page, nous apprend que désormais, les mines et autres exploitations minières ne sont plus du ressort de l'environnement, mais du ministère des finances à Bercy. Lieu au combien respectueux de la transparence...
Il est donc clair que nous ne saurons rien de plus et surtout que la machine est sur ses railles et que selon eux rien ne pourra l'arrêter.
Mais c'est sans compter sur les citoyens que nous sommes !
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