Mon blog est destiné à présenter des images, mais depuis quelques jours les coups de colères se succèdent, il n'y a pas un jour sans qu'un nouveau scandale soit rendu public ! Aujourd'hui je désire vous parler du scandale de l'oxyde d'éthylène produit très dangereux et classifié comme cancérogène direct !
Et bien, ils ont, je dis "ils" parce que la chaine de responsabilité semble multiple, des industriels aux pouvoirs publics, jusqu'aux usagers professionnels finaux qui semblent avoir oublié de se renseigner sur ce qu'ils utilisaient ; donc ils ont utilisé et utilisent encore un gaz toxique pour stériliser les biberons ! Mais ce n'est pas tout, car une fois encore la plus grande partie de l'iceberg est caché, ils l'utilisent pour stériliser un bon nombre de produits de notre consommation courante !!!
Les cancers se multiplient et pour cause !
"Pendant des décennies, des millions de tétines mises à disposition des mamans et de leurs nouveaux-nés dans les hôpitaux français ont été stérilisées en infraction avec la réglementation en vigueur. Plus précisément : ces biberons jetables ont continué d’être désinfectés avec de l’oxyde d’éthylène, un gaz classé en 1994 comme cancérogène avéré par le Centre international de Recherche sur le Cancer. "Le Nouvel Observateur" a mené l’enquête. Ses conclusions sont sans équivoque.
Depuis le début des années 1990, les réglementations françaises puis européennes excluent l’oxyde d’éthylène des procédés de stérilisation dès lors qu’il s’agit de "matériaux au contact des denrées alimentaires" (MCDA). Ce qui correspond très exactement à la définition des tétines. L’arrêté du 9 novembre 1994, qui précise lui-même un décret de 1992, stipule que "ces objets ne doivent pas altérer les qualités organoleptiques des denrées, produits et boissons alimentaires placés à leur contact" et que le "traitement désinfectant" doit donc être dûment "autorisé". Or l’oxyde d’éthylène ne fait pas partie de la liste des produits qualifiés […]"
"Les industriels du secteur refusent de s'expliquerCe n’est pas tout. Depuis des décennies, les grands industriels du secteur, qui vendent aussi du lait, des couches ou des petits pots, sont à la lutte pour fournir presque gracieusement puis à prix cassés les hôpitaux en millions de "nourettes". Les nourettes? Des mini-biberons à usage unique. […] Quatre majors se partagent ce vaste créneau : Guigoz (Nestlé), Blédina (Danone), Milumel (Lactel) et Sodilac, propriété de l’espagnol Ordesa. Comment font-ils stériliser nourettes et tétines commercialisées à prix d’ami dans les hôpitaux sous leur nom? "
Une compresse sortit de mon armoire à pharmacie, faites le test, vous avez plus de chance de gagner qu'au loto !
J'ai volontairement caché le nom du laboratoire qui produit cette compresse, car tous, ou presque, semblent utiliser cette méthode de stérilisation !
De nombreuses sociétés offrent ce service pour stériliser les instruments chirurgicaux réutilisables, il vous suffit de taper stérilisation EO ou stérilisation oxyde d'éthylène sur votre moteur de recherche habituel, pour comprendre l'ampleur du problème.
Voici la fiche toxicologique de ce produit sur le site de l'inrs (institut national de recherche et de sécurité) :
Extrait de la fiche toxicologique :
"Cancérogenèse [16, 18]
L’oxyde d’éthylène est cancérogène par voie orale chez le rat et inhalatoire chez la souris ; il est classé cancérogène catégorie 2, R 45 par l’Union européenne. En 1994, le CIRC
(IARC) a classé l’oxyde d’éthylène cancérogène pour l’homme (groupe 1).
Le pouvoir cancérogène de l’oxyde d’éthylène a été testé chez le rat et la souris par différentes voies d’exposition : – par voie orale chez le rat (7,5 ou 30 mg/kg, intubation gastrique 2 fois/sem., pendant 107 semaines), il provoque une augmentation des carcinomes à cellules squameuses du pré-estomac accompagnée de papillomes, d’hyperpla- sie ou d’hyperkératose de l’épithélium squameux. Quelques animaux présentent des métastases ;
– par inhalation chez la souris (0-50-100 ppm 6 h/j, 5 j/sem., pendant 102 semaines), il engendre une aug- mentation des carcinomes alvéolaires/bronchiolaires avec légère augmentation des adénomes pulmonaires ainsi que des adénocystomes papillaires dans la glande de Harder chez les animaux des 2 sexes. Chez les femelles, il augmente le taux d’adénocarcinomes de l’utérus, de carci- nomes mammaires et de lymphomes malins. Chez le rat (0-10-33-100 ppm ou 0-50-100 ppm, 6 h/j, 5 j/sem. pen- dant 2 ans), il occasionne des leucémies monocytiques et des tumeurs cérébrales dans les 2 sexes, des mésothélio- mes péritonéaux dans la région testiculaire et des fibro- sarcomes sous-cutanés chez les mâles ;
– par voie sous-cutanée chez la souris (0-0,1-0,3-1 mg/ animal, 1 fois/sem. pendant 95 semaines), il produit des sarcomes au site d’injection ; – aucune tumeur n’est observée après application sur la peau de la souris (100 mg d’une solution à 10% dans l’acétone 3 fois/sem. pendant toute la durée de vie).
Effets sur la reproduction [6, 11, 13, 18]
L’oxyde d’éthylène est toxique pour la fertilité du mâle. Il est embryo- et foetotoxique à des concentrations toxiques pour les mères.
Dégénérescence des tubes séminifères et des cellules germinales, baisse de poids de l’épididyme, diminution du comptage spermatique et augmentation du pourcentage de sperme anormal sont observés chez le rat (≥ 458 mg/m3, 6 h/j, 5 j/sem., pendant 13 semaines), la souris (366 mg/m3 pendant 5 jours) et le cobaye (375 ppm pendant 6 mois). Une baisse du comptage et de la mobilité spermatique est observée chez le singe exposé à 50 ppm pendant 24 mois.
Des effets embryo- et foetotoxiques (diminution du nom- bre de sites d’implantation par animal, augmentation des résorptions, diminution de la taille des portées, baisse de poids et de taille du fœtus, retard d’ossification) sont observés lors de l’exposition du rat femelle avant l’accou- plement et pendant la gestation (183 et 275 mg/m3) ; la NOAEL maternelle est 183 mg/m3 et la NOAEL fœtale est 60,4 mg/m3 (environ 33 ppm), 6 h/j, du 6e au 15e jour de gestation. Il n’y a pas d’effet tératogène chez le rat.
Des effets similaires apparaissent chez la souris (549 et 2196 mg/m3 avant accouplement). Des injections intra- veineuses à des doses sublétales pour les mères (150 mg/kg du 6e au 8e jour de gestation) augmentent le taux d’anomalies cranio-faciales et de vertèbres soudées. Le moment de l’exposition joue un rôle dans la toxicité fœtale : une exposition (1 250 ppm pendant 1,5 h) 1 ou 6 h après un accouplement de 30 min induit une fœtolétalité en milieu et en fin de gestation et des malformations congénitales alors qu’une exposition 9 h ou 25 h après l’accouplement n’induit que peu de fœtotoxicité et pas de malformation."
Vous voici informé, il est maintenant plus facile de comprendre ce que cache stérile EO sur les emballages !
Vérifiez vos placards et armoires à pharmacie et soyez vigilant lors de vos prochains achats !
Nous vivons une époque formidable...
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