"Le viaduc de Garabit se compose d'un tablier métallique long de 564,85 m reposant sur sept piles en fer puddlé de hauteur variable (jusqu'à 80 m pour les deux plus hautes). Les trois travées situées au-dessus de la partie la plus basse de la vallée font l'arc d'une portée de 165 m et d'une hauteur de 52 m. La partie métallique est encadrée par deux viaducs d'accès nord et sud, en maçonnerie, de 46 m et 71 m respectivement. La hauteur au-dessus de l'étiage de la Truyère était de 122,5 m, cependant depuis la construction en 1959 du barrage de Grandval sur la Truyère, qui a entraîné la formation d'un lac de retenue de 28 km de long, le viaduc surplombe le lac de 95 m.
À l'origine du projet, l'idée d'un pont métallique à grand arc enjambant la vallée revient à un jeune ingénieur, Léon Boyer, né en1851 et mort prématurément en 1886. C'est lui qui imposa l'idée d'un tracé direct sur les plateaux et un franchissement de la Truyère à grande hauteur (120 m au-dessus du niveau d'étiage), plutôt que la solution traditionnelle qui aurait consisté à descendre la ligne par les vallées affluentes pour franchir la Truyère par un ouvrage plus modeste, solution plus coûteuse en exploitation par la suite.
Pour ce franchissement, il était exclu de recourir au pont suspendu, à cause des risques d'oscillations, et il était impossible d'envisager à l'époque des piles de plus de 65 m de haut. Léon Boyer s'est inspiré de l'exemple du viaduc Maria Pia sur le Douro(Portugal). Ce viaduc construit également par la maison Eiffel avait été conçu par un autre associé d'Eiffel, Théophile Seyrig, et inauguré en 1877. Il comporte un arc métallique de 160 m de portée, avec une flèche d'intrados de 37,50 m.
Le viaduc fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 14 septembre 1965.
Le viaduc fut créé pour relier Paris à Béziers par chemin de fer, en passant par le Massif central ; c'est le principal ouvrage d'art de la ligne des Causses. C'est donc depuis plus d'un siècle que l'Aubrac Express — nom du train ayant circulé sur la voie — surplombe la vallée de la Truyère. Le viaduc dispose d'une caténaire et supporte une voie unique. Jusqu'à octobre 2009, la vitesse des trains circulant sur ce viaduc était limitée à 40 km/h pour ménager la structure. Depuis cette date et la réparation d'une fissure sur l'ouvrage, la vitesse de passage est de 10 km/h"
Joli reflet!
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