Je vous propose aujourd'hui sans doute le plus long article que je n'ai jamais proposé, je crois, comme le disent nos amis Québécois, que je suis tombé en amour pour cette magnifique ville, Carcassonne.
"Les premières traces d'habitations du site datent du néolithique, Carcassonne était très tôt l'emplacement d'un site protohistorique très actif situé près du fleuve Atax (l'Aude). C'est la première apparition connue du toponyme Carcasso. Pline l'Ancien cite ce nom au premier siècle avant J.-C. mais il semble que le terme existait déjà au VIe siècle av. J.-C.
Le site originel de Carcassonne se trouvait sur le plateau où passe l'actuelle autoroute A61. Il s'est ensuite déplacé au VIe siècle vers l'emplacement actuel de la cité de Carcassonne sans raison connue. À la fin du IIe siècle av. J.-C., le lieu est déjà un oppidum avec des fossés et héberge des habitations gauloises. En 118 av. J.-C., les Romains s’emparent du lieu occupé par les Volques Tectosages et fortifient l’oppidum.
Ensuite les Wisigoths s’emparent de l’oppidum au Ve siècle, puis les Sarrasins au VIIIe siècle qui resteront environ trente ans avant d'être chassés par les Francs. Ces derniers laisseront le nom de Karkashuna. D'autres noms apparaissent comme Carcasona ou Carcassione. Après l’éclatement de l'Empire Carolingien, l’époque féodale s’instaure avec à la tête de la ville la famille Trencavel qui va y régner en dynastie du XIe siècle au XIIIe siècle. Carcassonne prospère et prend une place stratégique très importante dans le Languedoc."
Source Wikipédia
"Le catharisme atteint Carcassonne qui aura beaucoup d'adeptes dans ses murs. Les cathares étant protégés par le vicomte Raimond-Roger Trencavel, la ville devient terre d’hérésie aux yeux du pape. En conséquence, elle subira de plein fouet les feux de la croisade bientôt dirigée par Simon de Montfort après la chute de la ville. C'est ainsi qu'au mois d'août 1209, l'armée des Croisés met le siège devant Carcassonne. Les deux bourgs tombent rapidement, ils sont brûlés et détruits. L'enceinte de la Cité va résister à l'assaillant. C'est la sécheresse et la soif qui feront capituler le vicomte de Carcassonne au bout de deux semaines de siège,en effet Trencavel ne prit aucune disposition pour défendre l'accès aux points d'eau situés en dehors de l'enceinte croyant que les assiégés seraient secourus rapidement. Il sera aussitôt jeté en prison où il mourra très vite. Dès la prise de la Cité les terres des Trencavel sont attribuées à un des Barons du nord, le célèbre Simon de Montfort. Son fils donnera ses terres au roi de France, qui les intégrera au domaine royal en 1224."
Source Wikipédia
L'histoire de la ville est longue et passionnante, je ne vous propose que quelques résumés et vous laisse approfondir vos recherches, mon objectif restant la vision "touristique" contemporaine que l'on peut avoir de ce magnifique patrimoine. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'au fil des temps, la ville basse s'est développée et pour finir à pris la place de la cité haute, petit à petit le lieu a été abandonné.
"Au XIXe siècle, un changement dans les mentalités intervient et une prise de conscience pour les monuments historiques s'annonce, on veut restaurer et valoriser le patrimoine français. La Cité, complètement ruinée et miséreuse va recevoir le soutien d’érudits Audois et Carcassonnais tels Jean-Pierre Cros-Mayrevieille soutenus par Prosper Mérimée, Inspecteur des monuments historiques. Les premiers travaux de restauration portent sur la Basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse.De nombreuses expropriations ont ensuite lieu, supprimant la totalité de l’habitat construit dans les lices et excluant une partie de la population de la Cité. Un demi-siècle de travaux aura lieu pour restituer toute la grandeur du XIIIe siècle au plus grand ensemble de fortification du Moyen Âge d’Occident. L’architecte Viollet-le-Duc, spécialiste des restaurations en France, portera ce chantier avec réussite, mais déclenchera parfois une certaine polémique sur ses choix de restaurations et sur ses initiatives personnelles assez particulières. Il n'en demeure que la Cité de Carcassonne est globalement très bien restaurée, la restauration portant sur seulement 30 % du bâti (crénelages, toitures)."
Source Wikipédia
Depuis longtemps déjà je souhaitais découvrir cette ville, pour moi, l'une des plus belles de France. Ce printemps, durant une trop courte journée, nous en avons fait le tour.
Voici la Porte Narbonnaise, entrée classique, celle des parkings, qui permet d'accéder à la cité de Carcassonne.
L'entrée est superbe, son système de protection en assurait une entrée difficile.
Si le printemps est la meilleure saison pour visiter ce genre de site, une mauvaise surprise nous attendait, comme un peu partout, l'été est en préparation, les travaux sont nombreux, et les artisans qui réalisent ces travaux font au plus simple, en négligeant les visiteurs...
Voici la réfection de la calade qui fait le tour des remparts au niveau des lices, voitures et fourgons vont nous causer bien des soucis de cadrage, dommage.
Malgré les travaux, le lieu est extraordinaire, il faut très peu d'efforts pour s'imaginer en d'autres temps, la matinée est calme, le silence est total, nous sommes quasiment seuls, écrasés par les dimensions de ces fortifications.
Bien que cela ne soit pas conseillé, nous ne pouvons nous empêcher d'emprunter le chemin de ronde sur les remparts extérieurs.
Dans les lices de la cité l'impression est inoubliable, nous nous sentons vulnérables, et nous imaginons ce qu'aurait pu ressentir un assaillant coincé entre ces deux murailles. La vulnérabilité est totale.
De très rares portes permettent de là d'accéder à l'intérieur de la cité. Les murailles sont gigantesques.
Ce jour-là les touristes étaient peu nombreux, et le peu qu'il y avait, a tout de suite rejoint le coeur de la cité et le château.
Voici Valérie devant les remparts pour vous donner une idée de la taille de cette muraille.
Cette tour carrée protège les lices et le chemin de ronde, mais également la porte de l'Aude, accès ouest de la cité, vers le pont médiéval qui traverse la rivière.
Si vous avez la chance de visiter Carcassonne, je ne saurais trop vous conseiller le tour des remparts extérieurs, ils offrent des perspectives d'un autre temps, et si comme nous, vous pouvez les parcourir seul, vous serez projeté sans aucun doute à l'époque médiévale.
Tout au long du chemin de ronde, des rétrécissements sont là pour ralentir les éventuels assaillants.
Sur le rempart ouest, vous pourrez remarquer des rangés de briques, ces briques sont là pour rétablir le niveau sur la hauteur du mur. Vous remarquerez également le "calibrage" des pierres qui forme le mur, ces deux indices nous dévoilent l'origine romaine de cette partie de l'ouvrage. Nous sommes là sur les vestiges de l'ancien oppidum fortifié par les occupants romains.
De là, une superbe perspective sur les remparts et le château comtal nous est offerte, avec en fond les montagnes et la cité nouvelle.
Le chemin de ronde rejoint la porte de l'Aude à l'ouest de la cité.
Au dernier plan de l'image, les Pyrénées enneigées, en premier plan, les remparts qui descendent vers la rivière de l'Aude, l'entrée Ouest de la cité.
Comme pour la porte principale, la porte Narbonnaise, ici aussi un système complexe, chargé de ralentir les personnes entrantes, protège la cité.
Un artisan stationné comme un mufle nous ramène à la réalité contemporaine, c'est vraiment rageant de voir qu'ils se fichent totalement des visiteurs du site, stationné 5 mètres plus en arrière, la discrétion était totale. Mais nous sommes là pour le plaisir, eux pour travailler...
Profitons-en pour entrer dans la cité proprement dite... Une porte discrète nous permet de rejoindre directement le côté du château comtal de Carcassonne.
Dans les douves un jardin médiéval a été planté.
Pour accéder au château comtal, il faut emprunter une ruelle et se présenter devant une grande porte qui enferme une placette qui donne accès au pont de la porte d'entrée.
Au passage, nous croisons le grand puits de la cité de Carcassonne.
Nous voici sur le pont du château comtal, face à nous, la placette de l'entrée et la porte monumentale du site.
La placette en cette belle matinée radieuse de soleil, nous offre une perspective superbe sur le petit pont qui permet de franchir les douves et d'accéder à l'entrée du château comtal de la cité de Carcassonne.
Il est temps pour nous de pénétrer dans le château comtal de Carcassonne. Le petit pont étroit nous conduit à une porte de dimension modeste coincée entre deux imposantes tours de défense.
Sur notre droite, la tour hourdée du château comtal témoigne de l'ingénierie militaire médiévale, les galeries de bois, hourds surplombent les murailles pour mieux les protéger et donner accès aux éventuels archers ou autres militaires sur les assaillants.
Face à l'entrée de la cour, une haute tour carrée, le donjon et les corps de logis.
Sur notre droite, la muraille surplombée de son armature de bois, les hourds.
Après avoir traversé un porche sur notre gauche, voici la cour du midi et sa tour de guet, la tour pinte fine et très haute.
Un escalier monumental en bois nous permet d'accéder aux salles supérieures et au chemin de ronde du château comtal. Avant de commencer la visite, une très instructive vidéo nous raconte l'histoire de Carcassonne et de sa cité.
Le tour du chemin de ronde commence par celui de la cour du Midi couvert en partie par un appentis de bois recouvert d'ardoises. De là, des ouvertures sur la ville nouvelle nous offrent de belles perspectives.
D'ici le château semble imprenable, partout les accès sont visibles, et j'imagine mal les conquérants de l'époque désirer se frotter à ces murailles.
La tour de la justice du XIIIe siècle abritait les archives de l'Inquisition.
Difficile de résister au déclencheur, cette visite est merveilleuse, au fond de l'image, l'église saint Nazaire, à droite l'hôtel de luxe de la cité.
Le chemin de ronde permet des points de vue exceptionnels sur les corps de logis qui bordent la cour d'honneur du château comtal de Carcassonne. Ici, une superbe façade à colombage.
La passerelle de bois, hourd, qui permet de rejoindre la tour des casernes ; de là, une vue plongeante sur l'entrée du cite.
Le passage est étroit, il faut faire attention à la tête, mais l'ombre proposée est la bienvenue, Valérie en profite pour une petite pause.
L'architecture médiévale est impressionnante, le passage de bois, la tour des casernes hourdées nous donne un très bel aperçu de cette époque lointaine.
Dans la cour d'honneur, deux grands platanes offrent leur ombre salvatrice aux visiteurs.
Le chemin de ronde du château nous emmène maintenant dans l'une des grandes salles du bâtiment principal aujourd'hui petit musée du site. Sculptures, pierres remarquables trouvées dans les fouilles, pierres tombales, fontaines et tombeaux composent ce musée.
Trois très belles statues de vierge avec ou sans enfant de différentes époques.
Une très belle cloison de type gothique partage l'une des salles d'exposition. Valérie devant une des oeuvres contemporaines exposées dans le château au printemps 2013.
Une fenêtre de la salle nous offre une vue sur l'entrée du château comtal de Carcassonne.
Si les vestiges présentés sont peu nombreux, ils sont d'une belle qualité, un gisant de chevalier, un blason royal, et des pierres tombales couvrent les murs.
Sur le haut d'un mur d'une petite salle, les vestiges d'une fresque.
Avant de rejoindre la cour d'honneur, une salle romane nous présente une magnifique fontaine d'ablution en marbre blanc du XIIe siècle et quelques chapiteaux sculptés remarquables.
L'eau s'écoulait par les mascarons à tête humaine ou lion.
Difficile de ne pas être admiratif devant la finesse des sculptures de cette fontaine, ou de ce tombeau.
Il est temps pour nous de gagner la cour d'honneur, la visite n'est pas terminée, nous allons maintenant essayer de marcher sur les remparts de la ville.
Le parcours est sécurisé, et en plein soleil, mais la vue est superbe, et nous ne savons plus où donner de la tête.
Des remparts, la vue sur le château comtal a un côté magique, nous sommes avec un peu d'imagination projetés dans ce passé médiéval, et plus loin encore, avec cette tour d'origine romaine sur la droite de l'image.
Le château émerge de la frondaison des arbres.
En contre bas des remparts, la ville moderne de Carcassonne.
Les remparts nous offre des points de vue impossibles autrement, ici le superbe jardin d'un particulier, rare habitant de la cité aujourd'hui toute entière presque vouée au tourisme.
Le parcours n'est pas de tout repos, il y a des escaliers, des montées, des descentes, des passages étroits, mais pour nous ce jour là peu de visiteurs.
Au dessus des vestiges d'anciennes fortifications, la tour du tréseau domine la cité.
Sans doute un touriste trop bruyant, dans le fond d'un jardin isolé, un pendu sèche au soleil...
Nous pensions pourvoir faire le tour de la totalité des remparts, ou au moins sortir vers l'église Saint Nazaire, mais, malheureusement, et sans que nous n'en soyons informés, nous sommes tombés sur une porte close au niveau des tours de la porte Narbonnaise nous contraignant à faire demi-tour...
Un peu déçu, nous en profitons pour découvrir de nouvelles perspectives sur la cité.
Il est midi passé, les terrasses des restaurants sont pleines, la chaleur commence à nous accabler, il est temps pour nous de nous trouver un coin tranquille pour manger.
Dans les ruelles, beaucoup de boutiques, et quelques rares façades intéressantes.
Dans l'enceinte de la cité de Carcassonne, l'église gothique Saint Nazaire.
De très belles rosaces agrémentent les murs de l'église aux très hauts piliers.
Au pied de la grande rosace, sur le sol, l'ancienne cloche de l'église. Un gisant en albâtre, probablement de Géraud du Puy, évêque de Narbonne, mort vers 1420.
De quelque côté que se soit la vision des fortifications est impressionnante, ici au pied de la partie d'origine romaine nous semblons être ailleurs.
Nous rejoignons la porte de l'Aude pour quitter la ville haute.
J'ai souvent un peu de mal à quitter les lieux les plus agréables que nous visitons, et je dois avouer que quitter la cité de Carcassonne n'a pas été facile. Le lieu est un sujet photographique sans fin, tout au long de cette trop courte journée, le soleil n'a cessé de jouer avec les pierres et les couleurs qui forment la forteresse. Il faudrait bien plus de temps pour appréhender vraiment cet ouvrage. Je regrette de n'avoir pu réaliser des clichés nocturnes, une autre fois certainement !
Ne trouvez-vous pas que cette arrivée pourrait être la même qu'au moyen âge ?
Du bas de la calade, le château comtal de Carcassonne au sommet de la colline, domine la ville nouvelle.
Nous cherchons à traverser la rivière Aude, la cité s'éloigne en conservant toute sa splendeur.
Notre journée touche à sa fin, il est temps pour nous de revenir à la réalité contemporaine, Carcassonne est un merveilleux souvenir, la ville ancienne est superbe, la cité nouvelle de son côté possède une circulation assez perturbante, ses sens uniques et ses ruelles étroites laisseront un souvenir moins charmant.
Une ville à visiter d'urgence, elle mérite cent fois sa réputation, c'est un bijou dans un écrin de verdure, je suis sous le charme de cette ville du sud, à très bientôt Carcassonne pour un séjour un peu plus long j'espère...
De très belles rosaces agrémentent les murs de l'église aux très hauts piliers.
La cité médiévale de Carcassonne est une visite incontournable du sud de la France, le lieu est vraiment extraordinaire. Si sa visite peut être pénible en pleine saison estivale, elle est réellement très agréable dans l'arrière saison ou comme nous au printemps. Si vous ne connaissez pas cette ville, n'hésitez plus, le cadre est fabuleux, l'ambiance remarquable et la région est vraiment très belle.
Il est temps pour nous de nous éloigner de la cité, nous décidons de partir par l'ouest en utilisant l'un des passages les plus discrets dans le rempart antique.
De quelque côté que se soit la vision des fortifications est impressionnante, ici au pied de la partie d'origine romaine nous semblons être ailleurs.
Nous rejoignons la porte de l'Aude pour quitter la ville haute.
Bien que la facilité pousse la majorité des visiteurs à entrer dans la cité par la porte Narbonnaise, qui propose la plupart des parkings, c'est bien la porte de l'Aude qui me semble être la plus authentique et la plus belle. Cette calade un peu raide, ces murailles qui dominent la ville, autant de choses qui en font un lieu exceptionnel.
Du bas de la calade, le château comtal de Carcassonne au sommet de la colline, domine la ville nouvelle.
Nous cherchons à traverser la rivière Aude, la cité s'éloigne en conservant toute sa splendeur.
Notre journée touche à sa fin, il est temps pour nous de revenir à la réalité contemporaine, Carcassonne est un merveilleux souvenir, la ville ancienne est superbe, la cité nouvelle de son côté possède une circulation assez perturbante, ses sens uniques et ses ruelles étroites laisseront un souvenir moins charmant.
Une ville à visiter d'urgence, elle mérite cent fois sa réputation, c'est un bijou dans un écrin de verdure, je suis sous le charme de cette ville du sud, à très bientôt Carcassonne pour un séjour un peu plus long j'espère...
ce reportage est magnifique; on retrouve l'ambiance médiévale du château.
RépondreSupprimermerci a pascal pour cette belle ballade.
a bientôt dans d'autres coins enchanteurs.
A.Fleury-Montcuq
Carcassonne est une ville splendide, nous avons eu la chance de pouvoir visiter dans de très bonnes conditions, je souhaite à tous de pouvoir vivre cette expérience de retour en arrière dans le temps.
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire et à bientôt pour de nouvelles visites.
Magnifique !
RépondreSupprimerIl manque juste Louis de Funès courant derrière Bourvil pour rattraper le Youkounkoun :-p
Effectivement, un instant nous avons cru l'apercevoir, mais non...
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