Si le Conseil constitutionnel a validé la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, nous devons plus que jamais être attentifs et réactifs, car cette décision peut se transformer en cheval de Troie. En effet la loi du 13 juillet 2011 intéresse particulièrement les pétroliers et foreurs, l'article 2 plus spécialement : article 2 de la loi n° 2011-835 : "Il est créé une Commission nationale d'orientation, de suivi et d'évaluation des techniques d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux. Elle a notamment pour objet d'évaluer les risques environnementaux liés aux techniques de fracturation hydraulique ou aux techniques alternatives." Cet article prévoit expressément la mise en place de forages expérimentaux. Mais un forage et une fracturation hydraulique, expérimentale ou pas reste polluante de manière irréversible pour la nappe phréatique. C'est cette partie de la loi qui aujourd'hui focalise la détermination des pétroliers.
Aussitôt la décision du Conseil constitutionnel rendu public, l'amicale des foreurs et métiers du pétrole a publié un communiqué de presse, montrant ainsi leur entêtement à continuer obstinément ses actions en faveur de l'exploitation des gaz et huiles de schiste. Il est évident au regard de l'actualité de l'exploitation des gaz de schiste aux États-Unis que les puits deviennent bien plus vite que prévu non rentable et que cette exploitation impacts en profondeur l'environnement, la détermination de l'amicale des foreurs et métiers du pétrole est plus idéologique, politique, que rationnelle. Accepter une défaite serait une première dans le monde des pétroliers, inconcevable pour eux de laisser ainsi se fissurer leur royaume planétaire. La faille risquerait d'engendrer une réaction en chaine.
Pour cette raison nous devons plus que jamais nous mobiliser, pour commencer par un acte simple, signer la pétition demandant au président de la République monsieur François Hollande, d'abroger l'article 2 n° 2011-835 de la loi du 13 juillet 2011. Et ainsi tenir sa promesse du 14 septembre 2012.
Ensuite en participant à la seconde journée internationale contre la fracturation hydraulique qui se déroulera le 19 octobre 2013 à Montélimar. Une forte mobilisation est nécessaire pour contrecarrer les actions à venir de l'amicale des foreurs et métiers du pétrole.
Seule la mobilisation de la population peut avoir un poids suffisant auprès des élus et du gouvernement, il est indispensable que ce 19 octobre 2013 soit une date marquante dans la lutte contre l'exploitation des gaz et huiles de schiste. Nous devons porter le coup de grâce aux ambitions spéculatives des industriels qui sans scrupule lorgnent encore sur nos territoires.
Plus encore qu'une manifestation, cette journée internationale sera pour tous ceux qui se sont mobilisés activement et au-delà pour l'ensemble de la population française, l'occasion de laisser s'exprimer leur joie et se féliciter ensemble de cette bataille gagnée au Conseil constitutionnel. Si la guerre est loin d'être finie, cette bataille gagnée peut s'avérer déterminante pour la suite des évènements si nous savons l'utiliser. Pour cela il est impératif de continuer à donner de la visibilité à notre juste combat.
La lutte contre l'exploitation des gaz de schiste pour exister doit être visible, car trop de gens pourraient croire que la décision du Conseil constitutionnel est le point final de cette lutte, ce serait une erreur monumentale, et pour les pétroliers la porte ouverte pour tous leurs excès.
Mobilisons-nous, manifestons en masse
Le 19 octobre 2013 à Montélimar
Contre l'exploitation des gaz et huile de schiste
Rond point Saint James à 14 heures
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