L'olivier est un arbre magnifique, un arbre symbolique, s'il est souvent utilisé aujourd'hui comme élément décoratif dans les jardins, parfois bien plus hauts que son implantation "normale", au-dessus de la Loire, son objectif premier reste la production des olives. Nous sommes en pleine saison de la récolte des olives en Provence, producteurs et particuliers s'affairent à la cueillette.
Deux façons de faire s'opposent, les puristes ramassent à la main, les autres utilisent des peignes et de grands filets pour gagner du temps. Les gros producteurs utilisent des vibreurs mécaniques.
La tâche est longue, elle demande beaucoup d'attention pour ne pas oublier des olives. Les variétés présentes sont des Salonenques, des Aglandeaux et des Verdales.
Petit à petit les caisses se remplissent, si le travaille est fastidieux, les peignes et le filet sont un vrai plus, même pour cette petite oliveraie.
Après une bonne demi-journée de cueillette, nous prenons la direction du moulin à huile d'Aureille. Le moulin est ouvert à tous, particuliers et producteurs. Si certains apportent des olives triées des éventuelles feuilles, certains producteurs n'ont pas le temps de réaliser ce tri, sur le quai se trouve donc à cet effet une machine à trier.
Voici le début du processus de tri, les olives ont été versées dans le bac jaune qui se verse à son tour dans le cône qui vide olives feuilles et petites branches sur le tapis roulant.
La récolte est emmenée dans une soufflerie qui sépare les feuilles et les branches des olives qui retombent dans un bac, prêtes à être pressées. Un vieux Tube Citroën sert de sac d'aspirateur géant.
Au moulin, même les plus petites récoltes sont acceptées, ici deux paniers.
Une fois les olives triées et pesées, elles sont prises en charge pour être pressées.
Au départ de la chaine de production, un bac de 350 kilos d'olives.
Les olives vont monter petit à petit vers les meules de pierre qui vont préparer la pâte qui sera pressée un peu plus loin.
Sur la presse hydraulique de 440 tonnes de pression, la pile de Scourtins déjà pressée est retirée pour être rechargée.
Le sol de cette zone de production est particulièrement glissant et une assistance mécanique est nécessaire pour déplacer les piles.
Le démontage et le remontage des piles sont en partie mécanisés. Un bras articulé sépare les piles en section de 4 ou 5 Scourtins de coco séparés par des plaques d'acier. Ces sections sont ensuite placées sur une espèce de trèfle pivotant face à l'opérateur. Les trois emplacements de ce trèfle se composent ainsi, un emplacement pour les sections retirées de la pile et les sections chargées de pâte d'olive. Un emplacement avec le reste de pâte d'olive sèche, vidée de son huile, et un emplacement où les Scourtins sont rechargés de pâte d'olive.
L'opérateur est chargé de vider chaque scourtin de sa pâte pressée et de les positionner sur l'emplacement où la pâte d'olive va être déposée.
L'opérateur démonte la pile et jette derrière lui la pâte d'olive vidée de ses fluides.
La pâte d'olive écrasée par les meules de pierre est disposée sur le scourtin vidé de sa pâte sèche.
Petit à petit les sections de la pile sont dressées, l'opérateur prend en sandwich la pâte d'olive entre les scourtins de coco.
La nouvelle pile commence à être formée, les 350 kilos d'olives du bac du début de chaine vont y être intégrés sous forme de pâte d'olive.
Le montage d'une pile de scourtins est assez longue, et lorsque l'on voit les volumes d'olives qui arrivent au moulin on s'étonne que son activité ne soit que de deux mois par saison.
En fin de chaîne de production, le reste d'huile de la pile précédente finit de s'écouler.
Le moulin est une ruche, la production suit son cours de tous les côtés, le bruit est important et l'odeur aussi, une douce odeur d'olive.
La pile pleine de pâte d'olive commence à prendre de la hauteur et déjà sous son propre poids l'huile s'écoule.
La dernière section est posée, la pile de scourtin est prête à être pressée.
L'opérateur retire la pile de scourtins pour la placer sous la presse.
La pile de scourtins sera soumise à 400 tonnes de pression pour extraire l'huile.
Sous l'effet de la pression l'huile s'écoule des scourtins, elle sera filtrée avant d'être conditionnée.
Selon les variétés, il faut 5 kilos d'olives pour obtenir 1 litre d'huile.
Pendant le pressage de cette pile, une autre est en préparation, pendant deux mois le moulin ne s'arrêtera pas.
Si vous passez par Aureille dans les Alpilles, arrêtez-vous au moulin ! Vous n'avez pas d'oliviers, ce n'est pas grave, la boutique vous proposera son huile et ses produits régionaux, et si la période de production est en courts, vous pourrez certainement y jeter un oeil, l'assurance d'une huile locale de qualité !
Voici le produit fini, une excellente huile d'olive locale, régalez-vous !
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