Certaines villes possèdent une aura si intense que l'évocation de leur nom engendre tous les fantasmes, Marseille en est l'un des archétypes.
Pour certain, cette ville est synonyme de meurtres, de trafic, de mafia, pour d'autres, elle évoque le football, pour d'autres encore, un port d'entrée ou de départ vers l'orient et la Méditerranée. Mais Marseille est bien plus que ça, ville fondée 600 ans av. J.-C., elle a été tour à tour grecque, romaine, et n'a jamais cessé d'occuper une place majeure dans le bassin méditerranéen. Je ne ferai pas ici l'historique de cette cité, mon objectif n'est pas là, je vous présenterai seulement quelques images de ma découverte de cette ville.
Notre visite a eu lieu en août, la lumière d'été n'est vraiment pas la plus jolie, même si celle de Marseille semble fantastique, j'espère pouvoir y retourner rapidement en demi-saison.
Arrivés au coeur de Marseille, sur le vieux port, la surprise est déjà grande, le soleil est déjà violent et les contrastes très forts. Nous découvrons le réaménagement urbain du port, difficile de faire une comparaison, ne le connaissant pas avant, mais le lieu est très agréable et à cette heure, il y a peu de monde. Des oeuvres de Dali sont exposées le long de la promenade.
Le miroir de Norman Foster offre déjà son ombre aux passants, une installation étonnante et finalement assez bien intégrée. Nous y reviendrons plus tard.
Marseille est ouverte sur la mer, à ce titre son port reste le centre de la cité, le matin les poissonniers s'installent pour vendre leurs poissons.
Nous remontons le long du port en direction du fort Saint Jean.
Notre Dame de La Garde domine la ville et le vieux port.
Face à la bonne mère, la mairie de Marseille parée de ses décorations pour Marseille capitale européenne de la culture.
Visiter une si belle ville avec un soleil radieux et en admirant des oeuvres d'arts le long de notre cheminement quoi rêver de mieux ?
L'ancien hôtel Dieu a été restauré et transformé en palace, une situation fabuleuse au-dessus du vieux port.
Nous voici au pied du fort Saint Jean, nous prenons le cheminement pour le contourner et accéder au Mucem.
Le cheminement au pied du Fort Saint Jean nous offre de belles vues sur le Palais du Pharo construit sous l'impulsion de Nalpoléon III en 1852.
En cette matinée d'août, l'ombre projetée du fort est déjà appréciée. Le va et vient des bateaux qui entrent et sortent du vieux port est permanent.
Une contre plongée dynamique sur la tour du fort saint Jean nous prépare à l'architecture contemporaine du Mucem, mais déjà le voici...
Dentelle de béton, cette architecture ne peut laisser indifférent, pour ma part je la trouve superbe, cet immense parallélépipède qui aurait pu paraitre massif semble aérien grâce à ses transparences. L'objectif, je suppose, était de proposer de l'ombre à ses visiteurs, c'est une réussite et en beauté.
Me voici au paradis des photographes, ce petit bout de Marseille mériterait à lui seul d'y passer une journée pour y capter les différentes lumières, j'envie les habitants voisins de pouvoir y accéder à volonté.
A cet instant, je sais déjà que je vais repartir frustré de cette trop courte journée de visite, un premier pas qui je l'espère ne sera pas le seul. Mais ne boudons pas le plaisir de l'instant et continuons le tour du bâtiment.
Marseille est vraiment une ville étonnante, les perspectives sont extraordinaires, et ce nouveau "quartier" semble déjà adopté, son architecture très surprenante est vraiment réussie.
Un seul regret, en ce mois d'août, les horaires d'ouvertures sont tout à fait inadaptés, 10 heures en pleine saison estivale, cela semble totalement aberrant. A que cela ne tienne, nous poursuivons notre visite.
Puisque le Mucem est fermé, nous allons visiter le quartier du panier, lieu mythique de Marseille. La cathédrale Sainte Marie Majeure est toute proche mais malheureusement, fermée !
C'est vraiment rageant de trouver porte close en plein mois d'aout. Le bâtiment est surprenant, la première pierre fut posée en 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte, sa construction durera 44 ans. Son architecture est un mélange de style byzantin mélangé avec les styles roman et gothique, le tout dans un équilibre réussi.
Nous voici aux portes du panier, les ruelles étroites typiquement marseillaises s'offrent à nous.
Les ruelles sont étroites, les bâtiments sont assez hauts, étonnamment les rues ne sont pas jonchées de déjections canines, c'est suffisamment rare en ville pour être signalé !
Ainsi, pendant plus d'un siècle, la Charité reçoit les gueux de la ville. Mais après la révolution, et jusqu'à la fin du XIXe siècle, elle est transformée en hospice réservé aux enfants et aux vieillards. Puis en 1905, l'armée utilise le bâtiment qui sert aussi de logement social.
Au début des années 1940, Le Corbusier remarque l'édifice et dénonce son état d'abandon. C'est en 1961 que la Ville de Marseille entreprend sa restauration. La remise en état s'achève en 1986, après 25 ans de travaux.
La simplicité et la pureté de l'architecture sont très reposants, le lieu est propice au repos et à la méditation.
Aujourd'hui, l'édifice accueille plusieurs structures multi-culturelles : le Musée d'Archéologie Méditerranéenne, le Musée des Arts Africains, Océaniens, Amérindiens (M.A.A.O.A), des expositions temporaires et une salle de cinéma, Le Miroir. L’ensemble est géré par la Direction des musées de Marseille.
D'autres organismes culturels se sont établis à la Vieille Charité comme le Centre International de la Poésie de Marseille (C.I.P.M.), l'Institut National de la Communication Audiovisuelle (l'I.N.A), le Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S) ou encore l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (l'E.H.E.S.S).
Marseille est réellement une découverte pour moi, la ville est immense et elle a plusieurs visages très différents les uns des autres. Un univers en soit, de quoi s'y perdre durant des années avant de pouvoir réellement l'appréhender.
Le quartier du panier est comme un village dans la ville, l'ambiance en cette matinée d'août est celle d'une petite commune de Provence. Sur un mur, les tags ont été intelligemment camouflés par des revues de cinéma des années soixante, une très belle idée.
Notre petite boucle dans le panier nous a ramené à la Majeure, nous allons essayer de visiter le fort Saint Jean qui doit être ouvert maintenant.
Nous voici devant l'entrée du Fort Saint Jean, l'entrée est une petite passerelle qui rappelle celle qui rejoint le Mucem de l'autre côté du bâtiment.
Sous les bons hospices de notre Dame de la Garde, le dresseur d'oursons de Louis Botinelly, domine le vieux port.
Enfin la grille s'ouvre, la passerelle est immédiatement prise d'assaut par les touristes qui commençaient à s'impatienter, le fort Saint Jean s'offre à nous.
Le fort est superbement restauré, il offre des perspectives très belles sur Marseille, le vieux port, le port de commerce et le Mucem.
L'incroyable passerelle qui rejoint le Mucem mesure 115 mètres de long, une prouesse technique pour un résultat très aérien.
La tour du Fanal au fort saint Jean date du XVIIe siècle.
Nous voici au plus proche de cette architecture exceptionnelle, la dentelle de béton s'intègre parfaitement dans le paysage.
La passerelle du Mucem nous emmène sur une grande terrasse, celle-ci s'ouvre sur un restaurant, une boutique et l'accès au musée à proprement dit.
L'accès au musée se fait par une passerelle qui redescend le long du bâtiment.
Le fort Saint-Jean est un labyrinthe, il possède de nombreux passages, cours, chemins de ronde, mais le sommet de la tour carrée reste le belvédère le plus impressionnant. De là, une vue exceptionnelle sur le port de Marseille et Notre Dame de la Garde nous saisie.
Midi approche, il est temps pour nous de trouver un petit coin sympa pour manger, là encore c'est un autre visage de Marseille que je vais découvrir. Première étape, traverser le port.
C'est au vallon des Auffes que nous nous retrouvons pour manger.
Le vallon des Auffes, offre une piscine naturelle aux enfants du quartier.
Face à la mer, le monument aux morts naufragés au Pharo.
Il est temps pour nous de finir cette première rencontre avec Marseille, le charme est bien réel, cette ville est magnifique.
Le cours Honoré d'Estienne d'Orves offre de belles terrasses pour se rafraichir.
Si à notre arrivée ce matin il n'y avait que peu de personne, maintenant, sous le miroir, il y a foule.
Une image tout de même de la Canebière avant de quitter la ville.
Ne loupez pas les navettes marseillaise, si vous ne devez ramener qu'un souvenir, ce sera celui-là...
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