Aujourd'hui retour sur l'époque gallo-romaine avec la visite de l'étonnant temple d'Izernore petite commune de l'Ain. La ville est située à l'extrême nord du Haut-Bugey entre les Monts Berthiand et la Plastics Vallée. On y trouve une activité industrielle importante, avec des dizaines d'usines de plastiques installées dans le sud de l'agglomération. La commune bénéficie d'une vie associative florissante : plus d'une vingtaine d'associations2bénévoles aident le village à se développer. Depuis 1990, la population a plus que doublé passant de 967 habitants à 2 100 habitants. Les ruines du temple gallo-romain et le musée d'archéologie sont les principales attractions touristiques de la commune.
C'est derrière le cimetière, au bout d'un champ que nous avons découvert les ruines du temple.
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Les recherches ont permit de découvrir l'existence de deux temples successifs. Le premier temple, peint, aurait été constitué d'une cella entourée d'un péristyle. Au IIe siècle, il fut intégré au 2e temple.
Ce dernier comprenait une cella, carrée, de 6m de côté.
Le cella était la partie close du temple (partie grisée sur le schéma), abritant la statue de la divinité à laquelle le temple est consacré (seuls les prêtres avaient accès à l’intérieur de la cella).
A Isarnodurum, la divinité n'est pas attestée : certains penchent pour Mercure, en sa basant sur une inscription découverte, d'autres, comme l'abbé Chapuis, pour Mars,prenant pour appui les toponymes des villages environnants. Mars et Mercure étaient également les dieux les plus honorés dans la région. Le doigt de la statue, découvert en 1828,fut longtemps considéré comme étant celui d'une femme ce qui fit également attribuer le temple à une divinité féminine.
On peut encore voir les murs de fondation de la cella.
La façade, pourvue d'un escalier, était constituée d'une colonnade entourant le temple,supportée par un mur dépassant de deux mètres de chaque côté de la cella. Les colonnes mesuraient 9 m de haut et soutenaient sans doute une toiture. 3 piliers d'angle subsistent à ce jour.
L'Antique vicus semble peu important avant le milieu du Ier siècle, implanté le long de la voie qui traverse le plateau du nord au sud, au croisement des voies romaines venant de Genève et de Lyon, il se développe entre le Ier et le IIIe siècle.
Un temple de 9 mètres de hauteur, situé à l'écart du vicus, à proximité de thermes, les villae de Pérignat et de Bussy au sud et des îlots d'habitations découverts le long de la voie antique laissent imaginer l'importance et la richesse du vicus.
La plus ancienne mention au temple d'Izernore provient d'un document du VIe siècle.
Les premières fouilles ont lieu en 1784 par MM. Prost et Molinard, avec le soutien de Thomas Riboud, fondateur de la Société d'Emulation de l'Ain. Elles débutent dans un quartier du vicus, composé de plusieurs bâtiments à vocation agricole et artisanale. Ces fouilles portent uniquement sur le temple et les thermes (3 salles seront dégagées).
Les vestiges seront classés au titre des Monuments Historiques en 1840, mais il faudra attendre 1863, pour les opérations officielles au cours desquelles Etienne-Joseph Carrier dressa les plans des monuments. Céramiques, objets usuels, outils, vaisselle, bijoux, monnaies et éléments d'architecture sont mis à jour.
Les vestiges sont aujourd'hui visibles au musée archéologique d'Izernore situé Place de l'Eglise.
(Pour tous renseignements : 04 74 49 20 42 ou contact@archeologie-izernore.com).
Le département de l'Ain est réellement une surprise, il offre un patrimoine riche à qui se donnera la peine de s'y intéresser. Toutes les époques sont présentes sur un secteur géographique réduit. La campagne est superbe et préservée des masses touristiques.
Comme en témoignent les images, nous étions seuls sur le site.
Si vous aimez les visites culturelles, la nature et le calme, cette région est pour vous, nous avons apprécié le changement de rythme et cette nature française préservée comme nous aimerions la voir sur tout notre territoire.
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