"La Cham des Bondons est un plateau calcaire d'une dizaine de kilomètres carrés s'étendant au sud-ouest du mont Lozère, à une dizaine de kilomètres de Florac, dans le département de la Lozère. Ce plateau tient son nom du mot occitan local Cham (plateau ou causse) et de la proximité de la commune des Bondons.
Avec ses 154 menhirs de granit, le site constitue la deuxième concentration de monuments mégalithiques en Europe après les alignements de Carnac en Bretagne. On estime que la mise en place de ces pierres doit se situer entre la fin du Néolithique et l'âge du bronze. Il s'agit en fait du plus ancien monument humain en France après les premiers tumulus de Bougon."
Il existe des lieux porteurs d'une mystérieuse ambiance, des lieux qui depuis des millénaires font l'objet de l'intérêt des humains, pourquoi ? Le magnétisme de la beauté du site ? Le panorama grandiose ? La sensation de liberté ? Impossible de définir cette attraction qui nous fait déambuler sur ce territoire témoin de l'histoire humaine la plus profonde.
"Sur une aire d'à peine 10 km2 ont été plantés il y a plus de 4000 ans plus de 150 menhirs."
"Tous les menhirs de cet ensemble sont en granite extrait des pentes sud du massif du mont Lozère. Or, ces pierres ont été plantées en terrain entièrement calcaire. Elles ont donc été transportées pour être érigées à cet endroit sur une distance minimum de 800 m. Pour certaines pierres, la distance entre le lieu d’extraction et le lieu d'érection doit se compter en kilomètres."
Le site est aménagé en circuit à partir du parking principal, vous pourrez vous y procurer une brochure explicative et découvrir à loisir les divers mégalithes.
"Les menhirs ne semblent pas disposés dans l'espace de manière rationnelle. On trouve un grand nombre de menhirs seuls, des menhirs par paires et plus rarement en ligne de trois. Des demi-cercles et de vagues cercles (cromlechs) se dessinent dans le second regroupement de la Fage et celui de la Baraque de l'air. Il n'y a donc pas ici de longs alignements du type Carnac en Bretagne ou des dispositions en cercles parfaits comme sur le causse de Blandas dans le département du Gard. Les plus grands menhirs sont souvent sur des buttes mais là encore ce n'est pas une généralité."
Au bas du chemin l'alignement de Chabusse.
En été la chaleur est accablante le long de ce sentier, l'apparition de ces grands menhirs nous remotive.
"La Cham des Bondons se compose de plusieurs groupes de menhirs de taille et d'intérêt variable. En dehors de ces groupes, d'autres menhirs existent en ordre dispersé mais ne peuvent être considérés comme des groupes à part entière car le nombre de pierres qui composent ces ensembles sont trop faibles. On peut ainsi citer les menhirs du village des Bondons, de la Can d'Issenges, du col de Montmirat, de Cocurès, de Malaval, des Puechs, de Lozerette, de Champ Ferrier, de Mont Vert, etc."
La balade est bordée de menhirs plus ou moins grands, plus ou moins impressionnants, certains semblent être devenus des bornes de limite de parcelles.
La balade est familiale, mis à par la chaleur qui nous accable, pas de grandes difficultés. Peu de dénivelés, une descente après le plateau du départ nous emmène vers un bois de résineux qui nous permettra quelques pauses à l'ombre. Les menhirs longent le chemin qui remonte doucement pour boucler le parcours.
"Ce groupe compte une vingtaine de menhirs dont la taille moyenne se situe entre 1,7 et 2 m. Ils sont pour leur grande majorité implantés aux sommets de petites croupes situées au sud de la maison dite de la Baraque de l'air. Ces pierres semblent dessiner pour certaines des demi-cercles de petite envergure ou des alignements imparfaits."
Parfois il est plus raisonnable de ne pas s'approcher des menhirs, non pas à cause de ces quelques vaches qui ruminent au pied du groupe de la Baraque de l'air, mais plutôt en raison du colossal taureau qui veille hargneusement sur son harem !
Au-delà de la carrière, de superbes menhirs nous attendent.
Loin du circuit du plateau, ces grands menhirs semblent borner des chemins de géants, ils dominent chaque colline.
Les alignements de grands menhirs donnent des directions mystérieuses.
Les grands menhirs sont implantés sur de grandes lignes, ils se répondent d'une colline à l'autre, semblent créer des intersections à angle droit.
Difficile de s'approcher de tous les menhirs, ils apparaissent à l'horizon au fur et à mesure que nous en découvrons un. C'est une quête sans fin, une déambulation sur des chemins mystiques.
De nombreuses personnes arpentent les lieux, amoureux d'histoire, randonneurs, et "sorciers" sensibles aux "ondes", pendule à la main. Le contact est facile, nous sommes tous sous le charme du lieu, les questions nous assaillent, comment, pourquoi ? Nous aimerions tous comprendre.
Certains parlent de mégalithes "vivants", "actifs" qui font réagir leur pendule, et d'autres "morts" où rien ne se passe. Je ne jugerais pas cette sensibilité, mais ce plateau a accueilli des carrières d'uranium. Les mégalithes sont tous en granite sur ce territoire de calcaire.
Bonsoir. absolument fascinat. merci pour ces photos superbes. nous y etions allées mais nous n'avions pas trop le temps. la nuit tombe vite en hiver. en combien de temps atteint-on le long monhir quadrangulaire sur les dernieres photos?
RépondreSupprimerCeux de la dernière série se trouvent en prolongement de la route de la carrière. Il faut absolument stationner sur la voie publique, les mégalithes se trouvent dans un terrain privé où l’accès n’est toléré qu’à pied.
SupprimerUn site fabuleux !